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| Sujet: Qu'est-ce que...[Libre] Sam 12 Sep - 9:27 | |
| Mes yeux s'ouvrent, clignent doucement. Je me redresse...trop vite. La tête me tourne, je m'appuie sur l'une de mes mains le temps que ça passe. Ensuite, je me redresse à nouveau. Tout va bien. Je regarde autour de moi. Mais où suis-je? Je suis assise sur un tapis de feuilles mortes. Des feuilles mortes?! Mais...il devrait y avoir de la neige...Devant moi, un sentier démarre, entouré d'arbres auxquels il reste peu de feuilles ; toutes rousses. Mais qu'est-ce que c'est que cet endroit? Comment suis-je arrivée içi?...Je me souviens...J'étais sur les toits...je fuyais...je fuyais l'orphelinat...Il y a eu cette lumière...J'ai tendu la main...elle m'a...comme aspirée...Et puis plus rien. Le trou noir. Donc, je suis...dans la lumière...Ou de l'autre coté, peut-être...Comment savoir? Le mieux est encore de suivre ce chemin. Je me lève, je commence à marcher. Ma veille parka en peau de glouton, de mauvaise qualité, qui me protégeait si mal du froid, me tient beaucoup trop chaud. Je décide de m'en débarrasser. De toute manière, ici, il ne peut pas faire froid comme chez moi...enfin, ça m'étonnerait. Je l'accroche à une grosse branche, je continue à marcher. J'entends soudain une brindille craquer : je ne suis pas seule. Il y a quelqu'un, ou quelque chose. Interdite, je me fige.
" Qui est là? " |
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| Sujet: Re: Qu'est-ce que...[Libre] Ven 23 Oct - 16:46 | |
| Le vortex m'enveloppait. Toute entière. Je regardai, stupéfaite, les particules sombres dévorer ma jambe, mon bras, mes épaules, puis mon cou. Je ne ressentis aucun contact. Je pensai tout d'un coup au manga Naruto. Cela ressemblait à une manipulation de Dojûtsu, une illusion. Était-ce un traumatisme, une hallucination due à mon état maladif ? Je n'eus pas le temps de débattre sur la question que la tornade noire m'enveloppa toute entière.
Combien de temps s'était-il passé, avant que je me réveille dans cette étrange forêt ? Deux minutes, une heure, trois années ? Je ne me souvenais de rien entre l'hôpital et mon arrivée ici. Une seule couleur se teintait devant mes yeux : le pourpre. Le cramoisi m'entourait, emplissait mon champ de vision et me tournait la tête. Tout semblai si naturel, ici. Si spontané que cela me paraissait bizarre. Chez moi, on ne prenait jamais une décision sur un coup de tête. Toute option était soupesée et mûrement réfléchie. Ma vie était si triste. Une feuille rousse tomba tout près de moi, un écureuil en flamme détala sous un arbre. La vie était si heureuse et paisible, ici.
Je me levai. Le linceul pourpre qui recouvrait la terre craquait agréablement sous mes pieds. De mon existence, jamais je n'avais apprécié marcher comme ça. J'avais envie de lever les bras au ciel, de rire, de pleurer et de chanter. De tirer la langue aux nuages et de piquer un sprint en slalomant entre les arbres. Je restai muette, me contentant de bouger lentement mes jambes pourtant si légères dans cet autre monde. Car j'en étais persuadée. Je n'étais plus sur ma Terre natale, où tout était si figé. Aucune mélancolie n'emplissait mon cœur. Une joie immense le gonflait d'allégresse. Si fort que j'en avais mal. Mal de me sentir si peu à ma place dans ce beau monde aux couleurs chatoyantes. Je n'étais qu'un fantôme en noir et blanc. Mes mains, que je contemplai avidement, étaient aussi blanches que la neige. Mes vêtements, que je fixai à m'en donner le vertige, étaient aussi noirs que la suie. Oh, ils étaient beaux, et ils m'allaient bien. Mais ils n'étaient pas à leur place dans un décor aussi rougeoyant que celui-ci.
Je continuai mon chemin, foulée après foulée. Je n'avais aucun point de côté, aucun tiraillement dans les jambes, aucun gêne qui me ralentissait. Je n'avais que ma détermination et ma légèreté. Pourquoi l'étais-je tant ? Car j'étais libérée de l'étau oppressant que mes parents m'imposaient sans cesse ? Je devenais ivre. Ivre de liberté. Je courrais, soulevant de la poussière et des feuilles écarlates. Soudain, devant mes yeux, pendait un manteau. Je stoppai net, faisant craquer quelques brindilles mortes. Il semblait plutôt épais et lourd. Soudain, j'entendis la volte-face d'une personne. Je m'approchai du bruit, curieuse et suspicieuse à la fois. Qui allais-je rencontrer ? EDIT Siley : Supression des messages parasites. (Désolée de devoir utiliser ton poste, Elizabeth >.<) |
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