[N.B. : Histoire de 22 pages Word. Une introduction, une première partie, une entracte, une deuxième partie et un épilogue. Je l'ai utilisé pour participer au Concours Clara (un concours d'écriture pour mineur). Je ferais une petite relecture avant de poster (voilà pourquoi ce sera un peu long) pour vous retirer toutes les fautes ignobles.
Date de fin d'écriture : 09 Mai 2008]

\Introduction\
Salle d’attente.
Salle de torture oui !
Elles étaient deux à patienter sans un mot, sans un mouvement, à attendre que la porte s'ouvre enfin. A attendre qu’on leur dise si elles devaient rire ou pleurer.
Crac. Crac. Crac.
La plus vieille se mit à craquer ses doigts avec nervosité, concentrée sur son activité comme si c’était sa vie qui en dépendait. La plus jeune quant à elle, avait juste la tête baissée, immobile.
Elles espéraient, le cœur rempli d’illusions et de désillusions. Que penser, que croire ?
Crac. Crac. Crac.
Shh. Shh. Shh.
La petite fille s’était mise à frotter ses pieds sur le carrelage, pour concentrer son esprit sur quelque chose d’autre que sur cette attente continuelle.
Crac. Crac.
Shhh. Shhhh.
Crac. Crac. Crac. Crac.
Shhhhhh. Shh. Shhh.
...
Shhh. Shhh.
...
Shh...
Les craquement s’étaient arrêtés, bientôt suivis par les pieds. La grande blonde s’était redressée, et observait la petite brune avec curiosité, sans réaction de la part de l’autre. Depuis combien de temps étaient-elles là à attendre les résultats de l’accident ? Dire qu’elles ne s’étaient jamais croisées auparavant.

« C’est toi, non ? »

La grande blonde avait enfin parlé, rompant le silence.
« Qui ça toi ?
-Toi. La fille, brune, aveugle, dont il parle tous les soirs.
-Ah...
-C’est toi, non ?
-Oui. Et toi ? Tu es la grande sœur, blonde, dont il parle tous les jours ?
-C’est moi. »
Et les voilà enfin sorties de l'incognito, l'ambiance en était devenue plus détendue. Relevant enfin la tête, l’enfant tourna son regard vide vers l’autre, pour enfin déclarer :
« Tu me racontes ?
-Quoi donc ?
-Lui, toi, vous.
-Y a pas grand-chose à raconter.
-Mais tu veux le faire non ? »
Sourire amusé de la part de la grande : perspicace la petite. Mais qu’elle idiotie de tout raconter à une gamine inconnue aussi. Oh, et puis question idiotie elle avait fait pire. Alors elle s’assit mieux sur sa chaise, plongea ses mains dans ses poches, inspira un grand coup et ouvrit la bouche.