Bienvenue à tous pour votre premier Jeu du Cirque. Vous êtes les premiers à enter dans cette salle, vous êtes les premiers à vous assoir sur ces chaises. Quatre sièges, au total. Trois alignés et une face aux autres, seule. Awen s'assiéra sur cette chaise solitaire, les trois autres se distribueront les chaises restantes. Nous sommes là, Atropos et Lachésis, Atropos pour Awen et Vayuhq, Lachésis pour Morwen et Lychnis. Lorsque, enfin, vous êtes tous installés, vous fermez les yeux. Vous fermez les yeux et entrez dans le Cirque. Nous parlons enfin, pour tout vous expliquer.

Vous êtes dans le royaume des Humains, ici, la vie suit son cours sous le règne de la monarchie de la famille royale, tandis que le peuple jouit de son pouvoir du contrôle du feu. Ici, les maitres sont les femmes, les hommes ne sont alors que de la main d'œuvre brute, des soldats ou des artisans. L'élite est féminine et quand un homme a de la renommée, elle doit toujours être inférieure à celle de sa femme. Le royaume compte trois royaumes autour de lui qui, heureusement, ne sont pas dangereux. Au sud, les sirènes restent enfermées dans leurs jeux futiles, les quelques générations guerrières de ce peuple ont toujours été arrêtées par les hautes falaises de la côte humaine. Au nord, ce ne sont que des montagnes et plus loin le désert. Là-bas, les anges sont bien trop occupés à combattre les monstres du désert pour venir embêter les humains. Quant à l'est, ce sont les elfes, un peuple qui aurait pu être agressive si l'armée humaine ne prenait pas grand soin de, périodiquement, venir incendier une partie de leur immense forêt pour leur faire comprendre qui sont les plus forts.

Dans ce cadre, il y a vous quatre.

D'abord, il y a Willa de Holcomb, jeune noble de 23 ans qui, suite à la mort de sa mère, se retire dans la campagne de l'est pour son deuil. Plutôt grande pour son sexe, de longs cheveux blonds bouclés, des yeux noisettes. Elle n'a presque pas de forme et cultive un teint pâle, ainsi qu'un style vestimentaire soigné et distingué, bien qu'il soit exclusivement noir suite à son deuil. Des traits doux, un visage fin... qui contraste avec le pire caractère au monde.
Cette jeune femme richissime a cultivé un goût aigu pour les caprices et les requêtes sangrenues et est sûrement dotée du pire sexisme de la capitale. Les hommes ne sont pour elle que des objets, souvent sexuels, sinon utilitaires. Elle abuse constamment de son autorité suprème pour satisfaire toutes les envies qui lui passent par l'esprit. Elle semble s'être trouvé l'objectif de pourrir au maximum le voyage de chacun, et elle y arrive ! Car aucun n'ose lui désobéir ouvertement.
Elle rit souvent, surtout quand elle trouve un nouveau moyen pour embêter le monde, mais dès qu'elle n'est plus enjouée, elle garde constamment un regard dur, haineux, de tous. A la recherche de chaque détail intéressant...
C'est elle, le centre de cette histoire. C'est pour elle que les autres sont là, lui obéissent et surtout, la supportent.

Les autres, ce sont les gardes choisis pour la protéger. Il y a Az Hawkins, Dylan Hudson et Irtild Goldgem, trois hommes complètement différents les uns des autres, mais réunis pour la même mission et le même calvaire.

Il y a d'abord Az Hawkins, 21 ans. Cheveux châtains dans une ridicule queue de cheval, yeux marrons malicieux, petit bouc prétentieux, Az n’est pas mauvais garçon. Mais bon, on trouve mieux. Taillé pour courir et non pour combattre, il a été construit tout en hauteur et en longueur. On peut admirer sa mâchoire bien dessinée, ou ses yeux en amandes, mais bon, rien de spectaculaire. Ah, il aurait pu en charmer beaucoup. Malheureusement, une mauvaise aventure lui a valu une ignoble cicatrice partant du milieu de son front, en passant par son œil droit et se terminant au bout de sa mâchoire. Et c’est pourquoi son œil droit est toujours fermé, lui donnant le surnom du Borgne. Ainsi, seul son œil gauche voit, mais il n’en semble en rien handicapé, au contraire, cet unique œil noisette est le plus perçant de sa ville natale, sur la côte. On finit par s’y habituer, bien sûr, mais cela lui retire tout de même nombre de conquêtes. La raison de cette cicatrice ? Ses réponses sont toujours différentes quand on lui pose la question. Ainsi, on ne se la pose plus, et on oublie vite ce qui lui vaut, au moins, de ne pas être aussi banal qu’il aurait pu.
Sinon c'est un bon garçon, plutôt agréable, bien qu'un peu lâche dans les situations difficiles. Il peut paraître idiot, surtout dans sa façon inconsciente d'aborder les gens mais reste assez débrouillard lorsqu'il s'agit de ne pas subir trop de dégât. C'est un grand bavard social mais facilement intimidé. Il peut se montrer assez lourd, surtout dans sa manie de coller continuellement Irtild ou de vouloir impressionner Dylan, ou même de regarder de manière trop insistante Willa. S'il accompagne la jeune fille, c'est parce qu'il a eu une promossion près de la frontière et profite donc de l'occasion pour gagner de l'argent en la protégant. Rien de spectaculaire, en somme.

Puis viens Dylan Hudson. C'est le doyen du groupe. Il a environ quarante ans, les traits durs, une barbe pas rasée depuis plusieurs semaines, une carrure imposante, des vêtements abîmés, une vieille rapière, des cheveux châtains grisonnants et une voix rauque. Il rigole souvent, se moque des gens, fait des blagues salaces ou gores. Pourtant ses yeux bleus très clairs restent froids derrière ses épais sourcils. Le genre de regard qui peut clouer quelqu'un, net, dès que le vieillard devient furieux. Le genre de regard qui déconcerte, qui trouble, alors qu'il rigole mais que ses yeux restent durs. Il rit toujours seul, sauf quand Az veut faire bonne figure devant lui. Parce que ses blagues ne sont pour lui, et il aime ça.
Il jure, crache, insulte et ment sans vergogne. Depuis le début du voyage, il fait preuve d'une grossierté presque forcée, comme s'il voulait tous les dégouter de sa présence. Il n'y a que face à Willa qu'il a un semblant de respect rigolard tandis qu'il lui obéit lentement à ses ordres. Face à Irtild, il devient très vite agressif, on voit tout de suite dans son regard qu'il ne peut pas le supporter. Quand à Az... Il s'en moque, il s'amuse de sa manie d'essayer de l'impressioner et la facilité à lui faire peur. De manière générale, il passe le plus clair de son temps à marmonner en faisant la cuisine ou faisant les comptes.
On sait qu'il est en service dans l'armée depuis très longtemps et qu'il fait ce voyage pour préparer sa retraite, il a refusé d'en dire plus. Sinon, rien, il est trop malin pour laisser trainer des informations sur lui, malgré le voyeurisme de Willa qui veut toujours tout savoir. C'est clair que, lui, il serait prêt à tout pour sauver sa peau...

Et enfin, il y a Irtild Goldgem. Il doit avoir environ 25ans, taille moyenne, cheveux blonds, yeux verts. Son visage est plutôt pâle pour un guerrier, tout comme il paraît étonament fin et beau pour un roturier.
De tous les côtés où on l'observe, il ne correspond pas à sa condition. Il a très peu de cicatrices visibles, une musculature parfaitement équilibrée, un regard toujours au loin, qui ne s'abaisse jamais à regarder les gens dans les yeux. Il se tient droit, ses mouvements sont fluides, ses sourires distants et son rire léger. D'une extrême politesse, il est très responsable et s'appliquera toujours à sa tâche. De compagnie et de discussion agréable, il sait plaisanter mais pas éclater de rire.
Il s'est aussi montré très loyal envers tous les membres du groupe depuis le départ et ne s'est d'ailleurs jamais laissé déstabiliser. Ni les caprices de Willa, ni les imbécilités d'Az, ni les jurons de Dylan ne l'ont, rien qu'une seule fois, déconcentré. C'est le genre de personne qui parle peu mais qu'on écoute. Et aussi le genre de personne à ne pas s'énerver mais qui doit être dangereux dans les situations difficles.
On ne sait de lui que son nom, et qu'il n'est que resté trois ans à la capitale. Où il était avant, ce qu'il faisait pendant, ce qu'il fera après, tout le monde l'ignore. Peut-être que si on insistait, il le dirait, mais serait-ce alors la vérité ?
Il est donc, par bien des aspects, étrange. Pourtant, Az l'a adopté comme compagnon officiel et Dylan se moque rarement de lui. Willa, quant à elle, reste égale à elle-même, on peut même dire qu'elle a un plaisir malsain à lui adresser la plupart des corvées qui lui passent par l'esprit.

Ainsi donc voyage cet étrange cortège à travers les plaines de royaume. Nous sommes le troisième jour, il reste encore cinq jours de voyages et je vous annonce ceci : l'un de vous veut tuer Willa. Pourquoi, comment et quand, vous ne le saurez pas. Aucun indice ne vous sera transmis. Mais vous n'avez qu'une mission : découvrir qui est le menteur avant que Willa ne soit tuée ou que le voyage ne se termine. Dans le cas où le Jeu se termine sans que rien ne soit découvert, vous recevrez tous une pénalité de 10 points. Souvenez-vous en !

Détails de la distribution des points. | Le rôle du menteur est prioritaire.

Menteur :
+20 points si Willa de Holcomb meurt sans qu'il soit découvert.
+10 points si Willa de Holcomb meurt mais qu'il est découvert dans les 3 trois posts précédents.
+5 points par gardé tué.
-20 points si Willa de Holcomb survit et qu'il est découvert.

Gardes :
-10 points si il meurt
-20 points si il est vivant alors que Willa de Holcomb est tuée
+0 points si Willa de Holcomb meurt mais que le menteur est découvert dans les trois posts précédents.
+10 points si le menteur est découvert par Willa de Holcomb et qu'elle survit.
+20 points si le menteur est découvert par un garde et Willa de Holcomb survit.

Willa de Holcomb :
-20 points si tuée.
+0 points si elle meurt mais que le menteur est découvert dans les trois posts précédents.
+10 points si le menteur est découvert par un garde et qu'elle survit.
+20 points si elle découvre le menteur et survit.

Modalités

Un Moire postera entre chaque message. Lachésis après Morwen et Lychnis, Atropos après Awen et Vayuhq. Il validera ou refusera votre action, fera intervenir un élément nouveau, ou alors il annoncera une action cachée (voir ci-après). L'ordre de post est le suivant : les gardes → Willa. Les gardes peuvent décider entre eux de l'ordre.

Action cachée : dans le cas où vous désirez faire quelque chose à l'insu de tous, ou lorsque le menteur veut faire une action en tant que tel, envoyez un MP à votre Moire référant. L'action sera effectuée mais pourra réussir ou rater selon le désir du Moire et, surtout, vos capacités. Si Az, le plus faible physiquement du groupe, déclare attaquer par derrière Irtild qui, lui, est de loin le plus fort, son action ratera obligatoirement et sera très rapidement dominé par Irtild. Faites donc attention à garder une cohérence dans vos demandes.

Enfin, le menteur n'a pas le droit de se révéler dans son RP, ou même en privé, merci.

A vous de jouer.

L'arbre devant sa fenêtre projetais des ombres sur les rideaux, laissant passer quelque raies de lumière baignant la chambre d'une douce lumière. Alice ouvrit doucement ses paupières lorsqu'un rayon de soleil vint lui réchauffer le visage. Autour d'elle, tout était calme. Soit ses colocataires dormaient, soit ils s'étaient déjà levé. Cela faisait quelques jours maintenant qu'elle était à Amarth, et elle avait commencer à s'habituer tout doucement au changement d'ambiance. Elle comprenait toujours mal comment elle était arrivée là, la Déchirure comme ils semblaient l'appeler, et tout ce qui allait avec. Mais toujours était-il qu'elle n'était sûrement plus dans le laboratoire.

Elle regarda autour d'elle, d'une oeil distrait, puis, avisant de ses vêtements qu'elle avait soigneusement plié sur une chaise, elle commença à se vêtir. Elle finissait de passer sa robe quand un petit rectangle de papier tomba à ses pieds. En affichant le même expression que d'habitude, elle se pencha pour le saisir. C'était une feuille plié plusieurs fois sur elle même de manière à ce qu'elle reste fermé et qu'on ne puisse l'ouvrir sans que cela ne soit visible. Elle avait du être glissé dans ses vêtements et elle n'y avait prêtée attention quand elle les avait enfilé. Selon toute déduction, elle devait lui être destiné. Elle jeta un nouveau coup d'oeil dans les lits autour d'elle. Tout était calme. D'un geste, elle ouvrit le papier et parcouru les lignes des yeux. Elle ne connaissait pas les lettres. Et pourtant, elle réussit à saisir le sens du message sans aucun mal. Une convocation au Jeu du Cirque. On lui en avait parlé. On lui avait même dit où elle devait se rendre si elle recevait une de ses lettres. Mais cela faisait partie des choses qui lui avait toujours paru très mystérieuse dans ce lieu. Une des trp nombreuses choses qui restait dans l'ombre. Awen avait bien tenté de lui expliquer, mais cela défiait pour elle tout ce qu'elle connaissait. Elle sentit son ventre se nouer étrangement à la lecture de ces mots. Encore quelque chose de nouveau. Elle n'arrivait pas à définir ce que c'était. C'était comme si elle voulait à la fois y aller et ne pas y aller. Elle en comprenait pas comment elle pouvait penser des choses aussi absurde. Calmement, elle enfoui cette appréhension au plus profond d'elle-même sans même si attarder plus et se mit en route. Ca ne devait pas être bien différent de la batterie d'expérience qu'elle subissait chaque jour.

Elle arriva dans la salle, s'assit à une des chaises qui y était disposée, à côté d'autres personnes, et attendit les manquant. Et puis tout fut noir. Mais pas cette même obscurité que celle qui l'avait engloutit quelques jours auparavant quand elle était arrivée ici. Nan, c'était une obscurité plus grasse, plus lourde. Elle lui prit le cerveau et l'engloutit totalement. Et puis, e ne fut plus que les ténèbres emplit d'image que l'on appelle habituellement le sommeil. Mais ce n'était celui calme et tempéré qu'elle avait habituellement. Non, là, il y avait plein de couleurs, une fille plutôt jolie apparaissait plus ou moins souvent, plus ou moins vêtue. Certaines images éveillait d'ailleurs parfois une certaines raideur au niveau de son entre-jambe. Mais au côté de cette jeune fille apparaissait aussi régulièrement des lapins vêtues bizarrement, des nuage, des murs à moitié écroulé, un chariot... Enfin, c'était un rêve quoi, pas besoin de détailler. Une toute petite partie de son esprit note qu'elle devrait notamment s'étonner de tout ça. Mais le reste est trop absorbé par tout le reste pour avoir envie de l'écouter. Et puis soudain, une grosse voix crie au dessus de lui :

"Debout bande de fainéants ! Si on veut arriver avant qu'il neige il faudrait que vous arrêtiez de dormir comme des loirs !"

Elle plisse les yeux. Encore un quart d'heure, s'il vous plaîîîîîîît. Mais non, non, il faut qu'elle se lève. Comment ferait-elle un bon soldat si elle n'est pas capable de se lever ? Un soldat ? Qu'est-ce qu'elle pense ? Mettant cette interrogation de côté, la stockant dans la petite partie de son cerveau qui lui indique qu'il se passe des trucs à peu près aussi normal qu'un orang- bobliothécaire (ce qui, je vous le rappelles, n'est pas une impossibilité. Tout dépend de l'Univers dans lequel on se trouve. Par exemple, si nous sommes dans un univers où le monde est plat se déplace sur le dos de quatre éléphants eux-même portés par une tortue, il est tout à fait possible de trouver un orang-outang bibliothècaire entrain de prendre le thé avec un squelette vêtu de noir et portant une grande faux. A condition d'arriver à l'heure du thé, bien sûr). Il avait un repas à préparer, avant de se lancer dans de grandes réflexions philosophique.

Pendant qu'il entassait le petit bois et tentait tant bien que mal de faire démarrer un feu afin de les réchauffer un peu avant de prendre la route et en attendant le repas, il jeta un petit coup d'oeil mélancolique vers la voiture. Elle vit un homme frapper à la porte de cette dernière. Celui quo les avais réveillé ce matin. Dylan Hudson. La jalousie prit ses quartiers dans son ventre. Et depuis le temps qu'elle y faisait des séjours, elle avait eût de s'aménager un espace douillet et d'y prendre ses aises. Elle devait avoir l'espace sentimentale équivalent à un cinq pièces meublé avec toilettes et salle de bain séparés, en plus de la cuisine. En un mot comme en cent, il aurait donné tout ce qu'il avait pour être à la place de Dylan à ce moment là. Bon, d'accord,il avait pas grand chose. Mais quand on a presque rien, ce presque rien vaut de l'or, nan ? En tout cas, ce qui était sûr, c'était qu'elle s'y serait bien mieux pris pour réveiller celle qui dormait dans cette voiture que cette grosse brute.

En se faisait ces réflexions, il avait machinalement allumé le feux en galérant comme pas possible avec les pierres et l'amadou qui avait pris froid et qu'il n'avait pas réussi à protéger vraiment efficacement de la neige. Puis elle avait pris par habitude une poêle et l'avait mis sur le feu, avec huit tranches de lard pris dans leur réserve. De quoi tenir une bonne demi-journée, une fois qu'il aurait cassé les oeufs dessus, se disait-il en salant doucement. Puis une curieuse idée vint se faire une petite place dans son esprit. Une idée un peu dérangeante. La salière n'était-elle pas plus légère hier ? Mais comment il savait ce qui s'était passé hier au fait ? Elle venait d'arriver, nan ? Remisant cette idée dans la partie de plus en plus petite de son cerveau qui essayer tant bien que mal de se faire entendre, il mit un peu de sel dans sa main et le goûta du bout de la langue :

"Meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde, dit-elle doucement avec une voix plus grave qu'elle ne le pensait."

Son langage l'étonna, mais cette étonnement fut relégué au second plan par le doux goûté sucré qui avait envahi sa bouche. Heu... Fallait qu'il fasse quelque chose avant que la viande ne soit soit chaude... Heu... Il avait entendu qu'à certains endroit on mettait du miel avant la viande... Il savait plus où, mais ça devait bien se faire quelque part... Heu... On avait bien du miel ici, nan ? Tiens, et un peu de noix, ça pourrait être pas mal aussi, non ? Il farfouilla dans le sac, et, à son petit soulagement, il avait emporté les deux condiments auxquels il avait pensé. En même temps, en matière de denrées non périssable, le miel et les fruits secs était bien placés. Il prit deux bonnes cuillères de miel et le mêla à la viande, puis cassa quelques noix qu'il incorpora au mélange. A l'aide de sa spatule en bois, il goûta la sauce. Le goût était... spécial... C'était mangeable, ça ? Bah, ça devrait bien. Sinon, ils devraient rester le ventre vide jusqu'à midi. Et le voyage était déjà assez dur comme ça.

"A taaaaaaaaaaaable, cria-t-il. Heu... Recette maison, ajouta-t-il, moins convaincu..."

Un jour comme tous les autres. Presque. Awen s’était réveillée de bonne heure, ses rêves flottant encore autours de sa tête, afin d’assister enfin à ce fameux jeu du cirque. Deux ans qu’elle était à l’école et jamais elle n’avas participé à cette expérience. Ce qu’elle en pensait ? Elle ne savait pas. Elle mit plus d’une demi-heure à choisir sa tenue et sortit enfin, non sans avoir avalé quelque chose pour lui tenir le corps durant le jeu. Elle dévala les couloirs et escaliers de l’école, et arriva enfin devant la salle. Des chaises en rond. Des personne. Awen reconnu Morwen, Vayuqh et… Alice. Elle rougit un peu, puis pensant que le moment était mal venu pour faire sa mijaurée, elle s’assit sur l‘unique chaise se tenant face aux trois autres, comme les affrontant. Elle souffla et attendit un peu que quelque chose se passe. Rien. Elle ferma donc ses paupière le temps de deux secondes montre en main, et les ouvrit. Le paysage avait changé. Elle avait changé ? Elle ? Mais qui était-elle ? Ah oui…

*Mon idiote de sœur craint de ne pouvoir profiter pleinement de son droit d’aînesse…*

Pensa-t-elle en esquissant un léger sourire. Elle regarda par la fenêtre de sa voiture. Elle s’était levée bien tôt. Encore plus tôt que ces mécréants dormant comme des bienheureux autours d’elle. Elle esquissa même un demi-sourire en entendant la grosse voix rocailleuse de Dylan tonitruer à plein poumons afin de réveiller tous ces gens. Demi-sourire remplacé très vite par une moue de dégout en entendant ce gros porc tambouriner à sa porte en lançant :

« Miss ! Il va falloir songer à bientôt sortir ! »

Elle soupira. Elle n’avait aucune envie de se retrouver face à Dylan. Ce mâle puant qui était, pour elle, une pollution visuelle. Sa simple vue la faisait vomir. Elle n’avait pas non plus envie de lui obéir docilement en lui annonçant gracieusement qu’elle arrivait.

« Dylan. J’ai très mal dormi, et il me semble que la roue de ma voiture soit quelque peu éraflée. Allez vite la vérifier. »

Ordonna-t-elle sèchement sans faire mine de bouger. Elle sortirai cinq minutes après. Sans donner une quelconque impression de docilité face à cet insolent. Et puis son unique passe-temps durant ce voyage était de rendre ce voyage aux gens aussi infernal qu’il l’était pour elle. Que la vie en elle-même l’était pour elle. Dans l’attente que son ordre soit exécuté, Willa sentit une odeur chatouiller ses narines. Ou devrait-elle dire agresser.

« Allons, messieurs, que se passe-t-il ? La faim vous ronge-t-elle à ce point que vous avez décidé de faire cuire vos chaussures ? Huhuhu… »

Ce rire n'avait rien de sincère. il témoignait juste l'envie de lancer une remarque désobligeante, comme elle aimait si bien le faire. Ce devait être ce simplet de Az, à tous les coups. Elle eut la réponse à sa question lorsque cet innocent cria :

"A taaaaaaaaaaaable, Heu... Recette maison..."

Lorsque l'on vous tend une perche, n'avait vous pas envie de la saisir, et de frapper son propriétaire avec ? ...

Accroupis devant le feu de camps, Az regardait les autres avec un grand sourire, qui se voulait aimable et rassurant. Par contre, les regards qu'ils lui jetèrent alors n'avait rien d'amical, ni de rassurant. Irthild le toisa du coin de l'oeil, puis ferma les yeux quelques secondes, avant de se retourner, et, le regard vide et fixe, il revint vers lui et, sans rien dire, pris une assiette et commença à manger. Bon, a priori, il arrivait bien à avaler, ça ne devait pas être si mauvais. Mais il aurait au moins pu dire quelque chose. le jeune homme ne s'était pas encore fait à l'attitude hautaine et silencieuse de leur compagnon de camps. Faudrait qu'il essaie de le faire parler plus tard. En attendant, il ne semblait même pas entendre ce qu'il se passait. Fallait mieux pas essayer de lui parler maintenant. Au mieux, on obtiendrait aucune réponse. Au pire... Il préférait ne pas penser au pire...

Par contre, Dylan... Et ben Dylan... Dylan se retourna à peu près instantanément. Si ses yeux avait pu lancer des flammes, Az aurait sûrement été réduit en un petit tas de cendre qui s'envolerait au vent; Az avait même la sensation d'être ce petit tas de cendre qui s'envolait au vent. Il se recroquevilla sur lui-même à vu d'oeil. Et puis, Il avança. Az aurait voulu rentrer sous terre. Il était certains qu'il pouvait sentir la terre trembler sous Ses pieds. Il tenta de reculer, sans que ses jambes ne daignent lui obéirent. Heu...

« Qu'est-ce qui t'as pris ? Petit insolent ! J'avais bien établi au début du voyage que JE m'occupais de la cuisine et personne d'autre. Regarde ce que tu as fait. Ça pue de partout et qui sait ce que tu as pu mettre là-dedans ! Je refuse d'en ingurgiter ne serait-ce qu'une seule particule ! Tu m'entends ?

- Je... Heu... Ben... Je... Heu..., tenta maladroitement de répliquer Az. »

Ses genoux tremblaient, ses jambes tremblaient, son corps tremblaient. Un peu plus et ses cheveux auraient tremblés. La terre semblait être un bon endroit où se réfugier. Si seulement elle voulait bien s'ouvrir. Avant qu'il meure de préférence. Parce que là, c'était sûr, il allait pas faire long feux...Il s'attendait à tout moment à voir Dylan sortir son arme et lui passer à travers le corps. Pourquoi il devait toujours tout mal faire ? C'était sûr, c'était pas comme ça qu'il allait avoir Willa. Fallait qu'il se reprenne.