Eh oui, les rôles s'inversent ! Pour une fois c'est moi qui fait le rôle du postier de Nanou. Donc il est parti mais je ne sais plus trop quand il reviendra car juste après avoir reçu son texto, mon portable s'est déchargé et comme je suis en vacances et que cette nouille que je suis a oublié sa batterie je me souviens plus de quand (dans deux semaines si je me souviens bien). Donc voilà !!!
Quand à moi là je suis en Espagne et je profite de cette seule nuit ou je suis à l'hôtel avec la wifi pour vous dire que je suis moi aussi partie (sans blagues) et que je ne pourrai pas passer pendant une semaine. Vous pensez que ça m'amuse et qu je me la coule douce en Espagne ? Et bah nan ! Parce que ma mère a eu la brillante et ingénieuse idée de faire du camping... et pas dans une caravane et encore moins dans un mobilome. Non ! Avec la bonne vieille TENTE !!! Encore heureux, j'ai la mienne pour moi toute seule. Eh bah ça m'emmerde. Déjà je DETESTE être avec ma famille, leur schéma playmobil me dégoûte, rien qu'être avec eux me rend de mauvaise humeur. Mais en plus, on a été obligés de se barrer du précédent camping à cause de cette foutue pluie qui n'a pas voulu s'arrêter (je vous laisse m'imaginer dans ma minuscule tente en train de me les peler). En plus de ça, pour se laver, faire la vaisselle, la bouffe aller aux chiottes, se laver les mains etc, c'est GALERE ! Avec ma mère qui me dit : "Tas trop de confort ! Moi à ton âge je n'en avais pas autant et je n'ai JAMAIS râlé" (j'adore ce couplet sur les temps difficiles). Ce qu'elle ne comprend pas c'est que ce genre de vacances j'aurais trouvé ça génial avec des amis. Mais avec eux ça gâche tout. Ce que ma mère ne comprend pas c'est que à partir de ma première année jusqu'à mes douze ans elle et moi formions une famille. Elle en a recréé une. Un mec et deux mômes. La vision du bonheur de la vieille France. Mais moi je n'y suis pas entrée malgré tous ses efforts. C'était bien trop brutal. Je ne fais pas partie de cette famille. Je ne suis chez moi nulle part. J'étais heureuse moi avant. Mais non, il a fallu qu'elle change de vie (oui on habitais à Lille et quand j'avais 12 ans on s'est barré à Paris). Donc voilà. Ce malaise que je ressens lorsque je suis avec eux elle ne le comprend pas (normal, comment lui en vouloir ?) et ne comprends pas non plus que lorsque je suis toute seule ou avec des amies ou encore chez ma grand mère (seul lieu où je me sens chez moi... sans eux bien sûr) ou chez Nathou, je me sens bien. Je sais, j'ai l'air de faire du mélo en disant ça mais c'est vraiment ce que je resses et j'avais besoin de le dire vu que je me ferais engueuler si je racontais tout ça à ma mère.