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 L'épopée

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AuteurMessage
Silvia Fielding

Silvia Fielding

Féminin Nombre de messages : 1221
Société d'Etudes : /
Collège : Verto.
Cycle : Quatrième cycle.
Fiche de Présentation : Marche ou crève.
Ses RP : - Un seuil ? avec Société de Verto
- Ca roule ma poule ! avec Jane Grey et Alice
- Be in cage avec Jane Grey et Morwen Aïla

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MessageSujet: L'épopée   L'épopée EmptyDim 12 Avr - 17:09

| Suite de nouvelles sur un même thème. Parfois poésies en prose, rarement de pavés, juste, une épopée. |

La malédiction est lancée

Ailes souillées.
Sourire de porcelaine.
Envol parfait.

« Mademoiselle, vous ne devriez pas jouer avec cela.
-Pourquoi ?
-Ca peut être dangereux.
-Ne t’inquiètes pas, je ne t’attaquerais pas.
-Mais… C’est pour vous que je m’inquiète ! »

Éclat de rire. Lame brillant au soleil.

« Mais voyons ! Pourquoi me blesserais-je avec ? Je ne suis pas folle tu sais.
-Un accident est vite arrivé…
-Je suis plus rapide qu’un accident et je sais me servir de ça. Ne t’inquiètes pas je t’ai dis, je ne m’en sert que lorsque c’est utile.
-Quand ?
-Lorsque c’est utile ! Tu vieillis dis-moi, voilà que tu ne m’entends plus.
-Non mais… Vous m’inquiétez…
-Mais non, mais non. »

Doux sourire de compassion. Pauvre vieille femme, condamnée à s’inquiéter pour un sourire de sûreté.

« Jaëllia ! Baisse le regard !
-Pourquoi ?
-C’est indécent de regarder sa mère dans les yeux ! Et quand il y aura nos amis, ne recommence pas à être insolente.
-Je ne suis pas insolente.
-Comment appelles-tu ton comportement alors ?
-Moi. »

Gifle. Colère qui monte. Joue d’enfant rouge. Yeux secs de larmes. Le sourire est là, éternel.

« Vous allez bien mademoiselle ?
-Oui bien sûr. Pourquoi n’irais-je pas bien ?
-Mais… Votre joue… Votre mère…
-Chut, ma petite vieille. Je suis tombée et je me suis cognée. Ma mère m’aime, j’aime ma mère et toi tu gardes ton poste.
-Que vous a-t-on fait… »

Murmures alors que la poupée se fait habiller. La poupée au sourire figé dans la porcelaine.

« Votre fille est vraiment adorable !
-Oh oui, un véritable petit ange !
-On dirait sa mère !
-Ma mère ressemble à un ange ?
-Jaëllia ! Va apporter ça à ton père ! »

Petit ange dans sa cage, agissant comme s’il n’était pas emprisonné. Petit ange alourdit, agissant comme s’il n’était que légèreté. Sourire angélique, rêvant du vent.

« Ta mère m’a dit que tu as encore été insolente.
-Non. J’ai juste demandé si ma mère ressemblait à un ange.
-Tu sais que ta mère déteste quand tu poses des questions.
-Mais j’aime les poser.
-Arrête de répondre. Sors. »

Homme qui jamais ne la regarde, homme qui jamais ne se fâche, homme qui jamais ne voit son sourire. Homme qui jamais ne sera libre.

« Petite vieille ?
-Oui mademoiselle ?
-Pourquoi certains oiseaux ne s’envolent pas ?
-Parce qu’ils sont fatigués. Parce qu’il y a souvent à manger là où ils sont. Parce que le ciel est dangereux. Parce que les autres sont là et qu’ils veulent rester avec eux.
-C’est nul.
-Les oiseaux ne sont pas aussi libres que vous le croyez.
-Et les anges ?
-Quoi donc ?
-Pourquoi ne descendent-ils jamais ?
-Parce que notre terre est bien plus laide que leur ciel.
-C’est nul.
-Les anges sont plus libres que vous le croyez. »

Sourire qui ne disparaît pas tandis que les yeux s’emplissent de nostalgie. Prière qu’un jour, tous les oiseaux puissent s’envoler.

« Mademoiselle !
-Salut petite vieille…
-Mademoiselle…
-Tu m’aides à faire mes valises ?
-Où allez-vous ?
-Loin. Très loin.
-Vous voulez un mouchoir ?
-Non. Aide-moi. Pour les valises.
-Oui.
-Je vais prendre de l’argent, je t’en donnerais.
-Oh non, mademoiselle !
-Ils vont dire que c’est de ta faute, tu vas devoir partir. Tu me remercieras plus tard.
-Pourquoi ne pas partir ensemble alors ?
-Je ne veux pas rester sur la terre juste parce que les autres le sont. Toi, tu ne veux pas t’envoler.
-Je pourrais le souhaiter pour vous.
-La liberté petite vieille, c’est aussi que personne ne dépende de toi.
-Mademoiselle… »

Le sourire est encore là, toujours là. Mais il est emplis de tristesse, tandis que les joues sont trempées de larmes. Lame brillant au soleil. Rouge.

« Petite vieille, je peux te mentir ? Juste une fois ?
-Tout ce que vous voudrez.
-Alors, à bientôt, petite vieille. »

Sourire qui se transforme en rire. Un instant. Un rire déchirant pour ne pas montrer sa peine.

« A bientôt, mademoiselle. »

Le sourire est partit, ne laissant derrière lui que mort et tristesse. L’orpheline est partie, ne laissant derrière elle qu’un rire enfantin, magnifique. La lame est partie, ne laissant derrière elle qu’une traînée rouge.

La malédiction est lancée, l’épopée est en route.
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Silvia Fielding

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MessageSujet: Re: L'épopée   L'épopée EmptyVen 17 Avr - 19:07

[Vendredi 17 Avril 2009]

Jack

Règle numéro 1 : Ne jamais sous-estimer les enfants.
Règle numéro 2 : Ne jamais sous-estimer les femmes.
Règle numéro 3 : Ne jamais sous-estimer ceux qui ont des armes.


Et cette fille, elle, elle cumulait tout cela. C’est pourquoi Jack ne l’a jamais sous-estimée.

« Comment t’appelles-tu ?
-Jaëllia. Et toi ?
-Jack. Où tu vas ?
-Où tu vas. Tu vas où ?
-Je ne sais pas.
-Ca, c’est bien. »

Il n’est pas dupe, Jack. Pas dupe du tout.

« Tu iras où j’irais ?
-Non. Si je n’aime pas où tu vas je partirais.
-D’accord. Je suppose que tu ne me diras pas là où tu ne veux pas que j’aille.
-Ca nuirait ton jugement. Tu voudrais profiter de ce savoir pour me faire rester ou partir. C’est mieux d’ignorer où tu vas plutôt que de suivre les autres.
-Tu as bien raison. Tu es bien mature pour une si petite fille !
-Peut-être. »

Elle ne posait pas de question. Elle ne parlait que lorsque c’était nécessaire. Elle était jeune, quinze ans peut-être. Elle avait l’air de parcourir les routes depuis longtemps.

Ça avait eu lieu la veille. En s’arrêtant pour la nuit, il l’avait vue, endormie, près de la route. Il avait campé à côté d’elle. A son réveil, elle avait plongé ses yeux bleus dans les siens, le visage figé dans une neutralité froide.

« Pourquoi es-tu là ?
-Je veillais sur toi jusqu’à ce que tu te réveilles.
-Pourquoi ?
-Tu es bien trop jolie pour mourir.
-Pourquoi pas ?
-De toute façon, tu ne veux pas mourir.
-Pourquoi pas ?
-Tu n’es pas idiote.
-D’accord. Tu es à pied ?
-Non, j’ai une charrette.
-D’accord. Je vais te suivre. »

Et elle s’était rendormie. Tout simplement. Sans que jamais son visage ne se soit éclairé d’une quelconque émotion.

« Dis, Jaja…
-Jaëllia.
-J’aime bien Jaja.
-Pas moi.
-Tant pis.
-Tu n’as pas le droit.
-Pourquoi ?
-C’est mon prénom.
-Mais c’est moi qui t’appelle.
-Qu’est-ce que tu voulais me dire ?
-Pourquoi ton visage ne change jamais ?
-Parce que je suis enchaînée.
-Par qui ?
-Ou quoi.
-Par quoi ?
-Je ne te le dirais pas.
-Pourquoi ? Ca fait deux mois qu’on vit ensemble et tu ne dis jamais rien.
-Je n’ai pas envie.
-Mais moi j’ai envie.
-Tant pis. »

Il s’était tu. Pour le moment.

« Jaja ?
-Oui ?
-Ca te dit, la mer ?
-Non.
-Pourquoi ?
-Ce n’est qu’une insolente.
-Hein ?
-Elle exhibe sa liberté sans pitié.
-Tu la jalouse ? Parce que tu es enchaînée ?
-Oui.
-C’est pour ça que ton visage ne change jamais ?
-Oui.
-Il était comment avant ? »

Silence.

« Souriant. Il était toujours souriant. Mais cela aussi, c’était une chaîne.
-Quand ?
-Avant.
-C’est les mêmes chaînes, maintenant ?
-Ce sont des chaînes, de toute façon. C’est tout ce qui compte.
-Pourquoi ne pas essayer de t’en libérer ? »

Silence.

« J’ai essayé. J’ai réussit.
-Mais ?
-D’autres sont apparues. Il y a toujours des chaînes. Toujours. C’est laid.
-Tu me racontes ?
-Pourquoi ?
-Pour que je puisse t’aider.
-Pourquoi ?
-Pour tuer le temps.
-C’est vrai que tu as du temps à perdre…
-Bien plus que ça encore.
-Mais c’est une bonne raison.
-On commence quand ?
-Ce soir. Ca nous prendra quelques temps.
-On n’est pas pressé.
-C’est vrai… »

Elle regarde au loin, songeuse. Au bout de trois mois, il avait enfin eu ce qu’il voulait.

Il ne savait pas, à l’époque, qu’il ne faisait qu’aggraver la malédiction.
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L'épopée

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