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Ren Heïshé
Nombre de messages : 787 Collège : Vita
| Sujet: Boulot boulot ... Mar 7 Avr - 22:05 | |
| Un homme marchait à travers les arbres. D'une taille normale, les cheveux noirs, habillé d'une chemise blanche et un pantalon noir et portant un sac sur une épaule, il avait l'air de se promener, observant attentivement la foret dans laquelle il se déplaçait. Une sorte d'écureuil cachant minutieusement le début de ses réserves pour le prochain hiver à venir en haut de cet arbre, un chaîne, guettant un quelconque danger probable. Un lapin brin, immobile à coté d'un buisson, fixant le jeune homme en train de marcher tranquillement, pensant certainement qu'il n'était pas repéré et ainsi sans danger. Mais quelques mètres plus loin, un renard roux, silencieux, guettant sa proie, s'approchant petit à petit d'elle … Ren passa son chemin, ne voulant pas assister à un massacre. Il en avait assez vu étant plus jeune pour toute une vie. Quand bien même ils seraient plus horribles que celui du lapin par le renard. Il marcha encore un petit moment, semblant savoir parfaitement où il allait (première nouvelle …), tout en continuant ses petites observation. Il arriva à un endroit de la foret où la végétation était très diverse. Il aimait cet endroit. Il y avait ici beaucoup de plantes dont il ne connaissait pas le nom et dont il était sur qu'elles n'existais pas là d'où il venait. Mais bref. Il n'était pas biologiste mais médecin/infirmier, il ne pouvait donc le certifier. Ren ôta son sac de son dos, l'ouvrit et en sortit une fiole contenant un liquide laiteux jaunâtre Il s'agissait en faite d'un début d'un nouveau remède visant à soigner les douleurs résinières que pouvaient provoquer quelques maladies ou tout simplement un mal sans conséquence Il en mis une partie dans un tube et commença sa recherche. Il cherchait une plante dont l'aspect ressemblait à celle d'une fougère mais dont la couleur avoisinait le orange et possédait une tige épineuse, semblable à celle des roses. Il repéra bien vite le coin où elles poussait et s'en approchât. Il s'installa à coté et, tout en faisant attention à ne pas se piquer les doigts, (mine de rien il est douillet … enfin il semble) en cueillit une. Il la découpa en tout petits morceaux grâce à la magie et les mis dans une petite coupelle en terre cuite. Il rajouta un peu d'eau et commença à en faire de la bouillit. Une fois ceci fait, il en récupéra le jus dans un petit flacon. Il reprit ensuite le tube de sa potion incomplète et versa quelques gouttes du jus obtenu quelques instants plus tôt dedans et secoua doucement. Curieux, il observa la réaction qui ne se fit pas attendre. Le mélange se mit à bouillir comme s'il était chauffé à ébullition, et avant même qu'il n'est eu le temps de réagir, le tube explosa entre ses doigts et la solution se répandit partout autour de lui et … sur lui. Soupirant un "encore" en regardant ses doigts en sang (forcément, le tube était en verre), il se demandait quelle bizarrerie il allait encore lui arriver. Il espérait qu'il ne changerait pas de couleur. Mais au moment où il tendit la main vers sa poche pour prendre le miroir pour s'inspecter, il ne vit plus rien. Le noir total. Il était devenu aveugle. Re-soupire. Il allait devoir rester ici, le temps de recouvrer la vue et ça pouvait durer … un moment. Au moins, il ne souffrait pas aux yeux (parce qu'à la main oui). Il ne voulait pas prendre le risque de retourner de lui-même aux bâtiments de l'université. Déjà qu'à la base il n'avait pas un grand sens de l'orientation, mais si en plus il était aveugle, il risquait de tomber du haut d'une falaise sans même sans rendre compte. Pour une fois qu'Ashura n'était pas là alors qu'il avait besoin de lui … Jamais là quand il fallait hein … ! Ren tenta de se détendre, se disant que ça ne servait à rien de paniquer, mais rien n'y fit. Maintenant qu'il était aveugle, ses autres sens se développaient pour compenser et il entendait plein de bruits étranges et n'était pas très rassuré … |
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| Sujet: Re: Boulot boulot ... Mer 8 Avr - 19:51 | |
| Le soleil se leva, boule de feu orange qui illuminait les contours verts du domaine d'Amarth. Et dans ce domaine, il y avait Hiraso, professeur d'Aprentissage à l'Ether, et sadique notoire, le genre d'homme qui prend plaisir à vous regarder souffrir, tout en vous plaignant, une coupe de champagne à la main. Un salopard? Non, une personne usée par la vie et ses déboires. Une personne qui a tout vu, tout entendu et qui ne veut plus rien entendre que ce qu'il dit. Ah! Il sait qu'il ne détient pas la science infuse, sa science n'est pas le moins du monde infusée. Pour le moment elle reste dans une tasse d'eau froide pour ne pas la faire infuser. Car il ne veut pas qu'elle s'échappe et se répande. Car malgré ses sourires dédaigneux, ses moues hautaines et sa conception de la vie assez étrange, il a peur peur de beaucoup de choses. De lui même en premier, c'est pour cela que son attitude est exécrable, il se cache aux autres et à lui même, sa peur de lui même est aussi importante que celle des autres. Il se regarde dans un miroir et ne voit que l'ombre d'un homme. Il a aussi peur de la connaissance, de sa connaissance, étrange pour un enseignant? Il résonne étrangement, et pourtant tellement logiquement, trop logiquement peut-être. Souvent ses aprioris, ainsi que ses sentiments sont laissés de coté, ce qui peut être mieux, mais aussi peut se révéler destructeur. Pour lui comme pour les autres. Il raisonne de façon carré. Si telle chose doit être comme ça, alors elle le sera. Féroce? Non, logique. Donc, autant dire que au niveau sentimental, c'était assez peu élevé, il ne s'ouvrait pas, il était comme une boite en métal, on sait qu'il y a un secret à l'intérieur, on sait que cette coque est presque incassable, mais on veut l'ouvrir, on veut SAVOIR. Or, c'est ce verbe « savoir » qui l'inquiétait. La curiosité, est, pour lui, un très vilain défaut. Il faut savoir rester à sa place, si on veut garder sa place...
En ce magnifique début de journée, le soleil venait tout juste de se lever, et les oiseaux entamaient leurs chants. Personne n'était encore debout, et la rosée matinale était encore en place partout où elle s'était déposée. Cette fine humidité qui rendait toute sa fraicheur à la terre. C'est dans ce cadre qui est idyllique pour tous les gens normaux que se leva Hiraso Kyrunace, l'air particulièrement énervé. Pourquoi? Simplement parce qu'il n'avait pas encore cours, on ne les autorisait pas encore à donner des cours, soi disant que tous les élèves n'étaient pas en arrivés. Depuis quelques temps déjà il attendait de pouvoir montrer aux Cosmos leur supériorité face aux autres. Il se leva donc rapidement du lit qu'il occupait dans la pavillon des professeurs, sorte de grand Trianon qu'il affectionnait particulièrement, lorsque tous les professeurs étaient absents, il appelait le pavillon « Son Palais », il enfila rapidement une chemise blanche, comme d'habitude, il y attacha une cravatte. Même lorsqu'il sortait en forêt il n'oubliait jamais de mettre une cravate. Pourtant il n'était pas du genre à aimer ce mettre en costume, ou alors à adorer les mondanités, non c'était simplement une façon particulière de s'habiller, comme certains ne sortent jamais sans cuir, par exemple. Il s'habilla, et se passa la main dans les cheveux, tout en jetant un coup d'œil dans le miroir, il aimait autant être bien habillé, et présentable, sachant qu'il était professeur. Il se devait de faire bonne impression. Il sortit rapidement, et silencieusement du Pavillon, et se dirigea vers la masse vert sombre de la forêt qui bordait le domaine d'Amarth, et où se découpait la silhouette gigantesque du soleil commençant sa longue course à travers le ciel. Il marchait d'un pas rapide vers cette forêt, et ne ralentit que lorsqu'il arriva à l'ombre des grands arbres, et que lorsqu'il sentait la fraicheur de la matinée l'enveloppée comme dans un linceul. Malgré sa petite taille pour son âge(**) il sentait que sa présence était énorme dans cette forêt presque éveillé, dans ce géant de mousse et d'écorces.
Il entama sa marche, lentement, se laissant le temps de redécouvrir la nature à son éveil. Marchant silencieusement il savait qu'il ne dérangeait pas les divers occupants des lieux, il savait se fondre parmis eux. Cependant, après un certain temps, il entendit des bruits, des bruits étranges car ils n'appartenaient pas au répertoire sonore d'un animal, ou de le nature. Comme une sorte de respiration... Une respiration saccadée, comme si quelqu'un paniquait ou perdait le contrôle de son corps. Un léger sourire s'étira sur ses lèvres fines. Il se dirigea vers ce son grâce aux bruits qu'il faisait, sentant qu'il ne serait pas repéré il accéléra le pas. Et il arriva dans une clairière où poussait de façon désordonnée beaucoups de plantes, comme si on se trouvait dans un jardin à l'anglaise naturel. Etrange n'est-ce pas? Car on aurait dit que malgré ce fouillis apparent, il y avait une sorte d'organisation, c'était la 'magie' de la nature. Et au milieu de cette clairière était assis un jeune homme. Plus grand que lui(***), et taché de terre fraiche. Il s'était assis en plein milieu, les yeux fermés, et seule sa respiration courtes et hachée permettait de savoir qu'il commençait à paniquer. Son sourire s'étira, lorsqu'il le reconnut. L'infirmier de l'Université, un maladroit invétéré, et un naïf. Il se demandait parfois comment il faisait pour ne pas se tuer avec ses plantes ou alors avec ses tubes à essais. C'était étrange de voir comme tout semblait contre lui, et pourtant comme il semblait heureux.
*Un masochiste...*
Non, probablement pas, il avait juste une conception de la vie différente.
A son tour il s'assit, son bruit, et le regarda pendant un moment, voyant comme la panique commençait à monter et son corps tremblait, il aimait étudier ce genre de comportement chez les autres. Chez lui, la panique ne se manifestait pas comme ça... D'ailleurs cela faisait des années qu'elle ne s'était pas manifestée du tout. Au bout de plusieurs minutes d'observation il se décida quand même à faire un geste. Il se leva, et se mit derrière lui. Puis très doucement il effleura ses épaules, puis fit soudain peser une partie de son poids sur l'autre, comme pour lui montrer qu'il était là. Il n'avait toujours pas dit un mot, et attendait, cependant la communication visuelle avec une personne atteinte de déficience visuelle est assez difficile...(****) il prit donc la parole :
« On m'a souvent parlé de tes exploits en tant que grand maladroit, cependant comme infirmier jamais, on dirait que les deux se conjugent... »
Sa voix rauque l'étonna, et il s'éclaircit la gorge :
« Excuse moi, je viens de me lever, à vrai dire je crois que nous sommes les seuls levés dans le Domaine... C'est peut-être une raison suffisante pour que je t'aide... »
Il prit un air pensif, même s'il savait que l'autre ne le voyait pas, il se délectait de ces jeu d'expressions.
(**) ==> Ouais, 1m70, pas très très grand non plus hein... (***) ==> Pas très dur! XD (****) ==> Je me délecte de mes expressions stupides XD |
| | | Ren Heïshé
Nombre de messages : 787 Collège : Vita
| Sujet: Re: Boulot boulot ... Jeu 9 Avr - 19:20 | |
| Ren tentait toujours de rester immobile, en vain. Les bruits qu'il entendait alors qu'il était devenu aveugle le faisaient encore paniquer. Il était pourtant sûr qu'il y a quelques années il aurait géré la situation sans problème. C'était sans compter le fait qu'en presque dix ans il était devenu une mauviette. Difficile à avouer. Mais c'était le cas. Il avait perdu l'habitude de se maîtriser et de se déplacer dans le noir. Lui qui était si froid quelques années auparavant … Enfin … il se préférait tel qu'il était maintenant. Et au moins, le démon ne risquait pas d'apparaître. Il faisait en sorte de profiter de la vie en s'énervant le moins possible et en se faisant plus stupide qu'il ne l'était … enfin … dans certains domaines tout du moins.
Un bruit assez proche de lui le fit sursauter et il secoua la tête dans tous les sens comme s'il cherchait à voir quelque chose. Se rendant compte que ça ne servait à rien, il tenta une autre méthode : l'ouïe. Mais il avait beau écouter les différents bruits, celui qui l'avait fait sursauter ne se fit plus réentendre au contraire de tous les autres bruits étranges qu'il percevait Il préféra ne pas y penser d'avantage et essaya de faire un vide dans sa tête … mais il commençait sérieusement à s'ennuyait. Ça devait bien faire au moins une heure qu'il était planté là et il était à la limite de sombrer dans un sommeil profond. Il tendait tant bien que mal de rester éveiller mais à chaque fois sa tète semblait indéniablement être soumise à plus de gravité que la normale.
Soudain, sans qu'il ne s'y attende, une main se posa sur son épaule et, après avoir bien sursauter une seconde fois, complètement terrorisé, il fut à la limite de pousser un cri perçant. Cri qu'il s'apprêta à pousser quand une voix se fit entendre.
« On m'a souvent parlé de tes exploits en tant que grand maladroit, cependant comme infirmier jamais, on dirait que les deux se conjuguent... »
Ah … ! Il fut soudainement plus rassuré en sachant qu'il s'agissait d'un humain (ou quelque chose s'en rapprochant en tout cas) et qu'il le connaissait. Une voix d'homme. Certainement adulte. Peut-être un professeur ? Comment il a dit qu'il s'appelait déjà??
« Excuse moi, je viens de me lever, à vrai dire je crois que nous sommes les seuls levés dans le Domaine... C'est peut-être une raison suffisante pour que je t'aide... »
Il ne l'a pas dit. Mais il voulait bien l'aider. Bonne nouvelle! Au moins il ne voulait pas attenter à sa vie. Il aurait aimé voir comment il était. Il aimait voir les gens. En faite, il aimait surtout voir leurs yeux à vrai dire. Mais au moins, ici, il les préjugés par rapport au physique n'entraient pas en compte.
"Mmh … Puis-je savoir qui vous êtes?
Ren resta là, quelques instants, à essayer de percevoir l'autre homme. Sa vue s'était un peu améliorée : il voyait de la lumière, mais sa vision était encore beaucoup trop floue : il distinguait à peine les formes et les couleurs. Il avait certainement l'ai d'un grand imbécile niais avec la bouche à moitié ouverte et le yeux qui se plissaient légèrement à essayer de le voir. Mais, à dire vrai, il s'en fichait complètement. Puis il finit par se dire que ça ne servait à rien de rester plus longtemps ici. Il tenta de se relever mais avec sa mauvaise vue, il perdit l'équilibre et retomba sur les fesses … et sur sa main blessée qu'il avait oubliée. Il émit un gémissement de douleur et eut les larmes aux yeux sans pleurer réellement. Il leva les yeux vers l'homme et lui demanda avec une petite voix timide.
"Ça ne vous dérangerait pas d'aller voir dans mon sac? Il y a deux remèdes, un qui a une couleur bleue clair et l'autre plutôt marron avec une nuance de vert, j'en ai besoin pour soigner ma main"
Il se demanda si la personne fasse à lui allait vraiment pouvoir le faire. Surtout qu'il y avait beaucoup de potions et remèdes dans son sac et certains se ressemblaient quelque peu. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Boulot boulot ... Jeu 30 Avr - 22:55 | |
| Il sourit en ressentant son appréhension, il aimait ce genre de situation où il pouvait dominer l'impression qu'il donnait. Et pour le moment il était maître de ce petit homme qui essayait vainement de le distinguer. Ce plaisir innocent, mais presque sadique le faisait frissonner. Il perdait presque le contrôle de soi, il se retint d'éclater de rire, et reprit un air sérieux, malgré la cécité de son interlocuteur. Il écoutait, et appréciait. Chaque bruit, chaque petits mouvements faisaient jeter au brun un regard apeuré, il aimait ça, et avait presque pitié de lui. Il était toujours appuyé contre ses épaules, et l'écoutait, sentant son coeur battre et ses sentiments se matérialisés, toujours plus fort. Il est vrai que malgré le fait que tous les autres sens se développaient, il y avait toujours cette peur, la peur de l'inconnue, que chaque humain connaissait, ou avait connu. Une peur qui s'étendait de la peur de l'espace qu'on ne connaissait pas, à la mort, cette grande inconnue dans l'équation de la vie, une vie tellement bien programmée que s'en devenait lassant. C'est pour cela que chacun avait ses défouloir, la musique, les livres, les gens. Hiraso, lui, faisait un mélange des trois il aimait la musique et adorait jouer de son violon, cependant la musique douce le faisait retomber dans la mélancolie de certaines années, alors que les musiques plus puissantes se transformaient en une boule de rage qui enflait, enflait au fil du rythme et devenait de puissantes émotions qui se déversaient dans un torrent de haine, de haine envers le monde, Amarth, la Terre, son monde... Durant ses moments il les haïssait tous et devenait le pire monstre qu'il soit, il tuait musicalement et ressuscitait après. Quel meilleur catalyseur que la musique? Les émotions se déversaient dans l'entonnoir du tempo, et devenaient des symphonies parfois discordantes et parfois douces et mélodieuses. Cependant cette mélodie n'était plus habituelle. Depuis un moment il avait perdu encore plus son goût de la vie, et se réfugiait de plus en plus dans les livres, ses protégés, ses seuls amours qui ne l'ont jamais abandonnés. L'amour de la littérature, immuable et douce, une entité parfaite. Mais, mais peut-être est-ce un appel, un appel au secours, qu'une main charitable se pose sur son épaule, et l'attire vers un corps chaud contre lequel il pourra se déverser, pleurer, hurler, ou simplement aimer. Mais l'amour, l'amour, où est-il? Où va-il? C'était comme la musique, mais en plus difficile, où est la réalité lorsqu'on parle d'amour? La réalité en musique est fixé, il y a des notes, des partitions, mais où sont les partitions amoureuses? Les gammes de l'affection?
Il secoua la tête, et reprit le contrôle de lui. Sa respiration s'était ralentie, ses yeux s'étaient perdus dans le vague, emportant ses pensées avec eux, la réalité, reprendre contact avec le réalité...
Ne te perds pas, ne te perds pas...
Ses sons le surprirent. Sa voix? Etait-ce lui qui parlait? Pourquoi à voix haute? Pourquoi partageait-il ses craintes? Non, il ne partageait rien de plus que ses pensées avec la nature, avec la musique de la nature, qui elle aussi possédait ses propres gammes... Il réussit, il revint d'un lointain voyage dans le désert aride de ses émotions. Dans ce désert se trouvait parfois des reg, des immenses champs de pierre où il trébuchait à chaque instants, mais tant qu'il en avait la volonté il les traverserait. Il regarda ses mains. Elles tremblaient, comme d'habitude. Comme lorsque la dame mélancolie le reprenait, et que sa raison était bâillonnée, comme quand sa logique était balayé par ses propres sentiments. Une situation déplaisante, mais il s'y faisait. Il se doutait qu'un jour il ne reviendrait pas, peut-être qu'un jour son propre esprit l'enfermerait, et il ne serait plus lui, qu'il ne serait qu'une coquille vide où flottait les vestiges de ses connaissances. Un frisson parcourut sa colonne vertébrale. Il était toujours contre le jeune homme brun. Ses bras glissèrent, et allèrent se posés contre l'homme. Il se glissa à terre, et s'appuya contre le dos du jeune infirmier. Sa tête posée sur ses épaules. Il lui murmura.
Laisse moi un peu de temps, je m'occuperait de toi, plus tard. Pour le moment j'ai froid, et je n'ai pas l'habitude d'avoir froid dans mon corps, je veux que tu me réchauffes.
Encore une fois, il fut surpris. Sa voix, son expression était étonnamment enfantine. Comme un petit garçon qui souffrait du froid, ou qui cherchait à se faire pardonner quelque chose. Cependant, comme d'habitude il ne demanda rien, il exigea, enfouit sa tête dans le cou du jeune homme, et frissonna quand il sentit la différence de température entre eux. Il paraissait taillé dans la glace, alors que l'infirmier dégageait une douce chaleur. Il posa sa main sur la main valide du jeune homme, et respira l'odeur du cou de Ren.
Pourquoi faisait-il cela? Pourquoi l'homme taillé dans la glace se laissait aller à des gestes affectueux? Pourquoi montrait-il ses FAIBLESSES? Il ne pouvait pas, n'avait pas le droit. Cette partie de son esprit qui marchait encore hurlait dans sa tête, lui hurlait de se ressaisir et de s'éloigner, mais cette voix... Ce n'était pas de la détermination, c'était de la peur, la peur du futur, la peur de la réaction...
Il murmura :
J'ai si froid... |
| | | Ren Heïshé
Nombre de messages : 787 Collège : Vita
| Sujet: Re: Boulot boulot ... Sam 2 Mai - 18:31 | |
| Il ne savait plus quoi faire. Fait indéniable, Ren était plus immobile qu'une statue, se demandant ce qu'il pouvait faire. Son cerveau tournait à vive allure pour trouver quelque chose à dire ou à faire d'intelligent, mais il semblait certain que ces derniers neurones s'étaient la malle sans qu'il ne s'en rende compte. Déjà qu'il se montrait pas bien intelligent à la base, mais alors là … qu'est-ce que ce serait!? Bon. Résumons la situation. Il était aveugle. Ou presque. Sans aucun moyen de rentrer à l'université ni de se soigner sa pauvre main meurtrie par le verre brisé (bah oui : plus de vu = peut plus distinguer les couleurs et les écritures = a aucune idée du bon remède à prendre (l'était pas suicidaire au point de tous les essayer >.>")). Aucun moyen jusqu'à ce qu'un homme apparaisse. Homme totalement inconnu, qui n'avait soit dit en passant même pas répondu à la, pourtant si simple, question de 'qui il est'. Inconnu qui maintenant le prenait pour un coussin radiateur sur patte. Quand l'homme s'était "accroché" à lui il avait eu un énorme frisson de froid. Ce n'est même plus un homme, c'est une banquise!! … je vous l'avait dit que ces derniers neurones s'était fait la malle, il commence à dire des bêtises … Bon maintenant il s'était un peu habitué à cette sensation de froid qui provenait de l'autre homme. Toujours est-il que l'inconnu s'était installé à ses aises sans demander la permission d'utiliser son dos. S'il avait encore son caractère d'il y a dix ans, il l'aurait sûrement envoyé à perpette, non sans l'avoir bien charcuter et briser quelques os … Et maintenant il se mettait à délirer. Mais où allait le monde?!? Non, heureusement il n'était plus comme ça, sinon il n'aurait pas pu exercer ce métier qu'il aime tant. Ni pratiquer son hobby d'ailleurs. Allez savoir pourquoi il aimait regarder les yeux des gens. Plus qu'un hobby un fétichisme peut-être? Il se trouvait bizarre des fois. … Il s'éloignait du sujet principal là. Un autre effet du manque de neurone? Peut-être bien. Il n'arrivait plus vraiment à savoir où il en était. Et cette sensation de froid qui ne le quittait pas … il n'aimait pas le froid. Et cet homme était gelé. Il voulait que ça cesse. Mais d'un autre coté, son coté médecin/infirmier ne voulait pas le laisser à son "sort". Il ne savait pas ce qui lui arrivait. Il y avait encore quelques minutes l'homme avait pourtant l'air d'aller très bien moralement. Tout du moins il le pensait. Et puis quelques minutes plus tard voilà qu'il se comportait un peu comme un petit garçon abandonné ayant froid. Il ne savait pas si s'était de la pitié ou tout simplement son coté féminin maternel qui ressortait (parce que oui il l'avouait, il avait des fois des manières totalement féminines et gagatisait devant ce qu'habituellement les femmes nommaient de "mignon" etc.), mais, sans dire un seul mot, il libera sa main valide et se retourna tant bien que mal face à l'autre homme pour le prendre dans ses bras tout simplement (en évitant bien sur d'utiliser sa main invalide). S'il avait sa vue il aurait sûrement regarder au ciel. Mais il ne l'avait pas. Et, à la place, tentait toujours de discerner le visage de l'inconnu. Visage qu'il distinguait de mieux en mieux (bon signe, il recouvrait la vue!). Visage avec une sorte d'expression figée (il se demanda pendant un instant si l'homme n'était pas en plein conflit intérieur mais il abandonna sa question : il n'était pas psychologue et encore moins liseur de pensées) mais … pour on ne sait trop quelle raison, visage qu'il trouva beau. Ren se dit à ce moment là que ça y était, il était devenu fou. Il se mettait à mater le visage d'un mec alors que celui-ci ne semblait pas aller bien. Il aurait aimé retrouver ses neurones tient! Mais sa vue était encore trop mauvaise pour le distinguer nettement, bien qu'il voulait a tout prix voir ses yeux.
* De quelle couleur ils sont? Si cela ce trouve il a plusieurs couleurs … Et puis j'aimerai savoir qui il est … *
Un nouveau frisson le parcouru. Il ne savait pas si s'était le froid où autre chose … mais il trouva ça agréable … Cette impression le fit rougir un peu et espéra que l'autre homme ne le verrait pas.
[HS : Béni ton Roi mon chéri! je t'ai répondu alors que j'avais dit que je ne le ferais pas avant demain! ^.^] |
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| Sujet: Re: Boulot boulot ... | |
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